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1823 - 2023
Son histoire débute lorsque le président de la Chambre des Notaires, Maître MARCHOUX, fait connaître son souhait de construire la galerie la plus belle et la plus attractive de Paris. Un espace commerçant de premier plan, où l’élite parisienne pourrait se retrouver pour flâner et se divertir.
C’est sous la supervision des architectes François‑Jean Delannoy et Jacques Deschamps que débute sa construction en 1823 sous le nom de « Galerie Marchoux ».
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La galerie s’étend sur 176 mètres de long et est conçue dans un style néo‑classique pompéien. Les architectes ont soigneusement incorporé des éléments de l’architecture antique, avec des colonnes corinthiennes, des fresques et des ornements délicats. Une verrière spectaculaire s’étend sur toute sa longueur, permettant à la lumière naturelle de baigner l’intérieur. Au centre de la galerie se trouve une coupole imposante.
Chaque détail a été pensé pour créer une atmosphère de grandeur et d’opulence.
Avant son inauguration en 1826, elle est rebaptisée « Galerie Vivienne », joignant par un angle droit la rue des Petits‑Champs à la rue Vivienne dans le 2e arrondissement de Paris.
Le sol de la Galerie est à partir de 1880 une œuvre d’art en lui‑même, composée d’une mosaïque de marbre et de carreaux de céramique colorés, réalisée par Giandomenico Facchina.
De nombreuses boutiques bordent les allées de la Galerie qui connaît un succès immédiat grâce notamment à son emplacement exceptionnel. Celui‑ci permet de rejoindre les grands boulevards et les galeries du Palais Royal, quartier où la circulation piétonne est particulièrement compliquée, en toute sécurité et à l’abri des intempéries.
Elle est un lieu de rencontre privilégié pour les intellectuels, les artistes et la bourgeoisie parisienne. Elle abrite tailleur, bottier, marchand de vin, la librairie Petit‑Siroux fondée en 1826, mercier, opticien, bonnetier, verrier, restaurateur, confiseur, marchand d’estampes et même un théâtre lyrique puis un petit théâtre de marionnettes.
C’est le cœur battant de la vie sociale et commerciale de la ville, qui entraînera, entre autres, la construction de la Galerie Colbert, sa grande concurrente.
Son succès est considérable jusqu’à la fin du Second Empire.
À partir du Second Empire, la galerie perd peu à peu de son attrait jusqu’à être désaffectée.
Les lois de Louis‑Philippe réglementant la prostitution et les salles de jeux font déserter le Palais Royal pour les grands boulevards. Les commerces prestigieux migrent vers les quartiers à la mode de la Madeleine, de la Chaussée d’Antin et des Champs‑Élysées. Notamment à cause de la révolution haussmannienne et l’arrivée des grands magasins qui charment les Parisiens.
La perte d’affluence est telle qu’elle disparaît des guides de Paris. La Galerie Vivienne sombre doucement dans l’oubli.
En 1961, sa coupole s’effondre dans l’indifférence générale.
Elle est plusieurs fois menacée de destruction. C’est grâce à la mobilisation des Parisiens attachés à leur patrimoine qu’elle est préservée.
Des travaux sont finalement entrepris sous la direction de l’architecte Marc Saltet.
À partir des années 1960, de nombreuses boutiques de luxe, de décoration et de mode s’installent dans la Galerie dont Jean‑Paul Gaultier et Yuki Torii. Des rénovations ont lieu pour redonner à ce lieu historique sa splendeur d’antan. Les commerces revinrent progressivement, ravivant l’esprit du passé.
Reconnue "Monuments historiques" en 1974, la Galerie Vivienne redevient un lieu de passage prestigieux pour les Parisiens et commence une nouvelle vie.
L'engagement de la mairie de Paris pour conserver le lieu et financer les restaurations en 2016 participe grandement à redonner sa grandeur à la galerie.
Aujourd’hui, la Galerie Vivienne est à nouveau une destination prisée des Parisiens et des visiteurs du monde entier, qui viennent s’y restaurer, flâner et se divertir.
du lundi au dimanche
de 8h30 à 20h
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